2017/

La situation concernant les réfugiés à la rue en France:

Il n' y a plus de campements de rue "tolérés" dans Paris, à Calais et ailleurs.

Les nouveaux arrivant doivent se rendre Porte de la Chapelle à Paris, unique centre de pré-accueil en France... 400 places.

Non, ce n'est pas une blague.

le centre a donc été sous dimensionné pour maintenir une situation de crise artificielle.

Les hommes ont parfois attendus durant des jours et des nuits pour y accéder, les violences policières et maltraitance sont dénoncés régulièrement par Médecins sans frontière et d'autres associations humanitaires.

Devant France terre d'asile rien n'a changé, les hommes sont aussi obligés de dormir devant pour déposer leur demande d'asile. Toujours dans le même souci de créer artificiellement une crise imaginaire. la France n'est absolument pas envahie par des millions de réfugiés, chacun peut le constater.

Les 3000 syriens pris en charge n'ont pas ruiné l'économie du pays et la hausse de 15% de demandes d'asile en France est bien insignifiante face aux chiffres de l'Allemagne ou de la Suède.

La France n'est pas un horizon souhaité par la très grande majorité des réfugiés dans le monde, faut-il s'en réjouir? C'est un autre sujet...

Ce centre humanitaire n'accueille pas les mineurs, uniquement les hommes majeurs. Un autre centre est ouvert à Paris, destiné aux familles et femmes seules.

Il n'existe aucun endroit à Paris pour l'accueil de ces adolescents entre 13 et 18 ans.

Ils auront le droit d'être "évalués" à l'issu d'un entretien tenu par le DEMI un dispositif de la Croix rouge.

80% d'entre eux, seront rejetés, remis à la rue, avec une notification de refus pré-remplie "votre récit est lacunaire..." même motif de refus pour tous, on ne s'embarrasse pas avec la forme.

Une circulaire a été écrite par la maire de Paris, Mme hidalgo, afin de limiter les moyens pour ces mineurs isolés, dont tout le monde se moque et que personne ne réclamera ou ne défendra. Moyen minimum, cela veut dire un maximum à la rue.

Mme Versini se tient donc à la circulaire et personne à la Mairie de Paris n'est capable de réfléchir à un dispositif d'urgence, leur formation (ENA, et autres grandes écoles) ne leur permet pas cela.

Parmi ces gamins beaucoup disparaissent des radars .... Partent-ils tenter leur chance ailleurs? Se déclarent-ils majeurs pour avoir une "chance" d'être dans un centre d'hébergement d'urgence avec des adultes, où ont-ils disparus?

Face à ces situations de détresse absolue, depuis quelque mois une chaîne de citoyens, d'habitants d'Ile de France solidaires s'est constituée. Ils hébergent ces adolescents, le temps de leur appel auprès du juge des enfants.

Cela dure 2 à 3 mois en moyenne.

Dans le cas où le juge établit la minorité du mineur( 50% des cas) l'aide sociale à l'enfance est alors "obligée" par la justice de faire son boulot, c'est à dire le prendre en charge.

Imaginez qu'il faille saisir la justice à chaque fois qu'il y a le feu pour obliger les pompiers d'intervenir.... Nous sommes dans la même logique pour les mineurs isolés.

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Ces collectifs, ces habitants, les associations n'ont de cesse de réclamer un lieu de pré accueil ouvert 24/24, 7 jours sur 7, pour les mineurs isolés étrangers, un lieu où ils pourraient rester durant le temps de leur appel devant le juge bien évidemment.

Ces appels à l'aide résonnent dans le vide des bâtiment publics inoccupés à Paris, IDF et partout en France.

Alors il faut continuer. Les maintenir coûte que coûte hors de la rue, où les dangers sont constants, les pédophiles qui rôdent dans les parcs où ces gamins dorment ont été maintes fois signalés.

Il faut les orienter vers des associations qui saisiront le juge des enfants, leur trouver des cours de français à ces gamins en errance, occuper leur journée, panser les plaies d'un exil traumatisant, apporter du réconfort, tenter de croire qu'il y a de l'espoir.

Ces hébergeurs et tous les habitants qui viennent en aide à ces adolescents ont parfois très peu de moyens eux mêmes.

C'est pour maintenir cette chaîne solidaire, c'est pour aider ceux qui aident que cette cagnotte existe aujourd'hui.

Frais de nourriture, frais de transport pour ceux qui sont inscrit aux cours de français, frais de carte Lyca pour pouvoir les joindre et surtout qu'ils puissent appeler en cas de souci sont les premiers besoins.

Il y a aussi des besoins de vêtements chauds parfois, des frais de médicaments.

Pour ne parler que des besoins matériels...Les besoins d'aide psychologiques, scolaires, linguistiques sont constants.

Continuons cette chaîne solidaire, grossissons les rangs, formons des remparts contre l'indigne et le révoltant. Si vous pouvez héberger, bienvenu ! Si vous ne pouvez pas mais que vous souhaitez aider ceux qui aident, cette cagnotte est faite pour ça.

Si vous souhaitez aussi dire votre indignation face aux traitements faite au mineurs, n'hésitez pas à interpeller vos politiques, à en parler autour de vous, à faire circuler l'information.

Résistons ensemble. Maintenons cette chaîne, restons dans l'action, dénoncer c'est bien, agir c'est mieux.

La Veilleuse.

aide d'urgence aux réfugiés à la rue