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Urgence expulsion - pas de trêve hivernale

Organisé par
Dom au féminin et ses animaux
Description

Bonjour à tous

 

17 personnes se sont présentées à mon domicile le 18/10/2016 pour me mettre dehors, moi et mes trois chats. Parmi eux : 6 gendarmes, 5 policiers, un huissier, un clerc d’huissier, 4 déménageurs. Il me fut impossible de prendre ce que je voulais et quand je le pouvais, c’était après beaucoup de difficultés.

 

- La première chose que j’ai pris : la nourriture et les médicaments de mes animaux. J’y jetais ma trousse de toilette. Je ne reverrai jamais ce carton (ici, on n’aime pas les chats)

 

- Je veux également prendre la nourriture qui périme afin d’éviter que ça pourrisse : NON !

 

- je veux prendre ma couette car je vais dormir dehors : non, pas question, un gendarme se jette sur moi puis comprends probablement qu’il va faire froid.

 

- Je demande mon shampoing que j’ai oublié : vous vous laverez les cheveux avec votre savon noir, que j’obtiens avec difficultés

 

- Une fois que j’ai quitté une pièce, je ne peux y revenir.

 

 Le pire : mon véhicule aménagé qui était ma solution de repli. Il est évacué, on refuse de le placer sur le parking des campings-cars, à côté. Il part en fourrière et est immobilisé. Je pense le récupérer dans l’après-midi, avec tous les papiers en règle : carte grise, identité, preuve qu’il m’appartient, contrôle technique, assurance. Impossible !

 

Mes affaires sont embarquées dans un camion de déménagement sur Mont-de-Marsan et j’ai un mois pour les récupérer. J’ai demandé, le jour de l’expulsion, qu’on les emmène au garde-meuble de Morcenx (le camion passait devant pour aller à Mont-de-Marsan) qui avait de la place. Refus catégorique : l’huissier m’a donné suffisamment de temps pour donner une adresse (20 minutes alors que je tentais de joindre désespérément le garde-meuble de Mimizan) qui ne rappela jamais. Morcenx avait dit oui mais l’huissier ne l’entendait pas de cette oreille. Elle prit mon téléphone pour parler au responsable de Morcenx et le convaincre que je n’allais pas payer. Je proposais un règlement en liquide : oui mais non. On ne veut pas d’histoires.

 

Un couple de voisins retraités accepte de me prendre quelques affaires. La police municipale débarque chez eux pour leur demander de ne pas accepter plus d’affaires ! Tout est déposé sur le trottoir.

 

Depuis le 18 Octobre, je dors donc dehors avec mes animaux qu’il est hors de question que j’abandonne. Je ne les vois que le soir, pour les nourrir, tente de leur laisser des croquettes à des endroits qu’ils connaissent mais les chats des alentours, avec proprios, en profitent. Des séances pour les rassurer, leur montrer que je suis là, que je fais tout pour améliorer la situation en espérant qu’elle ne dure pas indéfiniment car mon corps n’en peux plus. Je suis handicapée depuis un accident cérébral en 2010, souffre d’une neuropathie qui m’ôte toute force, m’oblige à m’allonger souvent pour soulager la douleur. Mais je tiens (tenais) une vie à peu près normal, du moins depuis l’extérieur car je ne suis pas Cosette, non plus et parce qu’il y a toujours pire. Cependant, l’expulsion s’est passée avec violence. On m’a jeté à terre lorsque j’ai voulu récupérer des affaires dans ma voiture, me tordant le bras jusqu’à l’entorse (coude gauche) + de multiples ecchymoses et le corps broyé. Verdict du certificat médical : 5 jours d’ITT.

 

Le fin mot de l’histoire : j’ai été expulsée d’un logement inhabitable et insalubre, constaté par PV d’huissier + certificats médicaux, reconnu comme tel par la commission DALO (dépendante de la préfecture) alors que l’ARS n’a jamais rien voulu savoir (contactée dès 2012) et tandis que je suis prioritaire DALO. Le seul logement proposé était inadapté et indécent. Depuis, plus rien.

 

J’avais un avocat désigné pour un référé d’heure à heure, procédure d’urgence, afin de faire annuler la résiliation du bail (un référé n’a pas autorité de la chose jugée en cas de circonstance nouvelle). Depuis plus de 6 mois, j’attends que l’avocat, qui a tout le dossier, dépose le recours. Elle fait la sourde oreille et maintenant, c’est trop tard. Elle avait été désignée par l'avocat de la partie adverse, également bâtonnier. Cause à effet ?

 

J’ai demandé la désignation d’un avocat, pour un recours au tribunal administratif (contester la décision du préfet) dès que j’ai su que la force publique était autorisée. Un avocat m’a été désigné le jour de l’expulsion, au bout d'une semaine,, avocat parti à l’étranger jusqu’au 15/11.

 

J’avais déposé un référé suspension (autre procédure d’urgence) + un recours en annulation contre la décision du préfet d’autoriser le concours de la force publique, par mail. J’ai confirmé ces deux recours par fax. Le jour de l’expulsion, le juge des référés du tribunal administratif me déboute au motif que le mail n’aurait pas été confirmé et que le recours en annulation était absent. C’est inexact, les deux recours, que ce soit par mail ou fax, ont été envoyés d’un seul tenant.

 

Pourquoi une cagnotte ? J’ai beau être à terre, je continue de tenter, désespérément, de défendre mes droits. J’ampute probablement mon capital vieillesse de beaucoup d’années. Mais à partir du moment où vous n’êtes plus considéré comme un citoyen, à quoi bon ? Au moins, je partirai la tête haute, sans vilain jeu de mots.

 

Le montant de la cagnotte :

-900 euros pour rapatrier mes affaires de Mont-de-Marsan à Mimizan

-120 euros x 3 pour les 3 premiers mois de location de garde-meubles (40 m3)

-125 euros de frais d’enlèvement de véhicule + 6, 25 euros/jour de gardiennage x ?

-500 euros de caution pour un logement loué hors saison (donc déjà meublé), si j’arrive à en trouver un.

 

Le pire dans l’histoire, c’est que je pourrai vivre, certes de manière spartiate, mais à l’abri dans mon van aménagé. On immobilise mon véhicule alors que c’est également un domicile. La gendarmerie le sait, un recommandé peut en attester.

 

Merci pour votre compréhension, merci pour votre aide.

 

Nouvelles au 07/11/2016 : j'ai récupéré mon van il y a tout juste une semaine. Cela est passé à la radio mais tout le monde ne l'a peut-être pas entendu. J'avais trouvé un logement hors saison mais la personne a changé d'avis car une véritable diffamation est en marche, depuis la police municipale jusqu'au bailleur, en passant par les personnes qui n'ont rien d'autre à faire de leur vie que de faire courir des horreurs sur autrui. C'est un sport pour certaines d'entre elles...

 

Mes animaux : je continue de m'en occuper et je continuerai ! Ils n'ont pas maigri et demeurent en bonne santé.

 

Ma situation : outre le logement, je recherche toujours un avocat aimant les défis, qui défende mes intérêts et non ceux de la partie adverse, et de préférence qui délocaliserait le dossier car avec un adversaire à la tête d'une société de conseils juridiques en gestion de patrimoine immobilier, il a tout le monde dans sa poche, jusqu'aux plus hautes autorités judiciaires (j'ai la preuve de ce que j'avance et je ne prendrai pas le risque d'écrire ceci si je ne l'avais).

 

J'ai pu lire le PV d'expulsion et l'étonnement fut de mise. Outre les erreurs concernant la nationalité et la profession de la partie adverse, j'ai pu apprendre que le jour de l'expulsion, j'avais appelé le ministère de l'intérieur et le greffe du tribunal de Pau. Je n'ai appelé ni l'un, ni l'autre. Certes, j'ai un dossier au niveau du Ministère de l'intérieur, suite à des violences policières indirectes subies l'an passé. La section qui détient mon dossier, portant la référence n° MIN/SG/DLPAJ/SDPA/BPA/SPS/PL n° 2098 (réponse aux personnes qui doutent de la véracité de cette histoire), est la police des polices administratives (la hiérarchie du préfet). Ils étaient parfaitement informés de ce qui allait se passer, notamment en matière de violences. Ils ont laissé faire, bien que prévenus. Je ne les ai pas appelé le 18/10 pour la bonne raison que leur seul interlocuteur est le préfet et non un quelconque citoyen. Outre le Conseiller d’administration de l’intérieur et de l’outre-mer (qui est aussi à la tête du bureau précédemment cité), les directeur et chef de cabinet du Ministère de l'Intérieur étaient également informés. 

 

Et si je voulais faire de l'humour, en réponse à la gradée de Parentis-en-Born fraîchement mutée depuis Paris : le savon noir ne vaut pas le shampoing, question volume capillaire ! Qu'elle le sache pour la prochaine expulsion d'une femme...

 

Le montant de la cagnotte : je ne parviens à le réaliser. Je n'ai pas besoin de réfléchir très longtemps pour savoir ce que j'en ferai. Outre les dépenses mentionnées en infra, il paiera un loyer au prix actuel du marché, et pour plusieurs mois. Il me permettra donc d'avoir un toit pour mes petits poilus et moi-même et pendant plusieurs mois. Je cherche toujours un T2. Mes prétentions n'ont pas changé.

 

En conclusion et jusqu'aux prochaines nouvelles que j'espère meilleures : un immense remerciement à ceux qui me soutiennent, que ce soit par les mots d'encouragement, les propositions, les conseils, et les dons, bien sûr.  Cet appel aux dons a eu un effet inattendu : me donner du courage quand je n'en avais plus, me faire réaliser que le sens de l'humanité et de la solidarité existaient encore. Jusqu'à la diffusion de l'interview, plus rien ne pouvait me le laisser croire, prise dans un engrenage mafieux contre lequel je n'avais aucune arme car les dés ont toujours été pipés.

 

Concernant les messages diffusés via les comptes Facebook, je ne peux y répondre car je n'ai pas de compte. Je réponds aussi tardivement par mail car la connexion Internet est limitée. Si quelqu'un a des identifiants et mdp SFR (Wifi FON) pour les hotspots, et qu'il veuille bien m'en prêter ou louer, merci. Normalement, ils sont différents de ceux du compte.

 

On me demande pourquoi Paypal n'est pas possible. Je ne le sais pas mais n'ayant pas de compte Paypal, je suppose que c'est lié.

 

Pour le téléphone, il m'est prêté. J'ai peu de forfait et je ne contacte donc pas les gens dans la foulée mais cela viendra. J'essaie de recharger de temps en temps.

 

Merci encore pour votre aide et votre solidarité.

 

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