L'été 2016 a vu les opérations de contrôle au faciès géant se multiplier autour des campements de migrant.es. Le sans-abrisme était criminalisé, les migrant.es se voyaient sanctionné.es de n'avoir pas pu lancer leur demandes d'asile dans un contexte de pénurie organisée dans les services de France Terre d'Asile, censés les enregistrer. Des arrestations massives qui se soldaient par des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et qui entravaient les procédures de demande d'asile.

Lors d'une de ces rafles, le 30 septembre 2016, l'un de nos camarades, Houssam El Assimi a été appréhendé avec violence par deux policiers avant d'être menotté et conduit dans un commissariat où il a été retenu en garde-à-vue pendant 27 heures et en est sorti avec 3 jours d'ITT. Il était là pour traduire, rappeler aux migrant.es les droits, et comme d'autres, exhiber ces pratiques racistes et violentes qui ne se cachaient plus sous les oripeaux de l"accueil" estampillé Paris-ville-refuge.

Son procès a été renvoyé une deuxième et dernière fois au jeudi 21 septembre (audience du matin, dès 9h) à la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris (4 Boulevard du Palais, 75001 Paris) pour "violence contre personne dépositaire de l'ordre public et rébellion".

L'Etat ne se contente pas d'humilier, d'enfermer, d'expulser et de décourager les migrants, il tente, par des procédures judiciaires épuisantes et coûteuses, d'intimider toute tentative de solidarité en actes, de bâillonner toute voix qui s'élève.

C'est pour cela que nous appelons à votre soutien financier, pour régler les frais d'avocats et de saisine des témoignages par les huissiers. Nous espérons également pouvoir financer nos actions collectives lors de mobilisations à venir.

Notre vidéo "Extension du domaine de la rafle", https://vimeo.com/199205263
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Procès d'Houssam/ Procès des rafles