Pour les exilé.e.s

NON À LA VENGEANCE SANS LIMITE DE L’ÉTAT

Il y a quarante ans en Italie, au terme d’une longue période conflictuelle opposant l’État aux mouvements sociaux, des militant.e.s ont dû s’exiler en France pour échapper à un appareil judiciaire d’exception dont la nature vindicative bafouait les garanties les plus élémentaires du droit. Dans un contexte de « stratégie de la tension », la violence et la répression secouaient à l’époque le pays et des attentats étaient perpétrés par l’extrême-droite en collaboration avec les services secrets de l’Etat.
En dépit de ce que certains feignent de croire, le temps ne s’est pas arrêté et toutes ces personnes ont bien sûr évolué. Ces militant.e.s, qui se sont engagés dans le cadre d'une séquence historique où l’ampleur de l'affrontement politique avait atteint un niveau considérable, ont depuis longtemps reconstruit leurs existences et, malgré la précarité de leurs situations d’exilé.e.s se sont inséré.e.s tant au niveau personnel que professionnel dans leur pays d’accueil.
Pendant toutes ces années, sauf à de rares exceptions, la protection de l’Etat français a été reconnue par les gouvernements successifs, créant ainsi une situation d’asile «de fait» pour tou.te.s ces militant.e.s. Ne laissons pas les États s’acharner contre de vieux militants par l’ instrumentalisation d’une page de l’Histoire désormais vieille de cinquante ans.

CONTRE L’EXTRADITION DES EXILÉ.E.S POLITIQUES ITALIENS
NON À LA VENGEANCE SANS LIMITE DE L’ÉTAT

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